Depuis le retour de Port-Leucate, plus moyen de forcer sur les pédales, la chaîne se dérobe. Merci, bicyclette de ne m'avoir pas fait ces misères pendant mon périple.
Je me rends chez le vélociste voisin qui se vante dans la Dépèche de rester "très attaché à la réparation, y compris de cycles anciens". J'entre dans son antre et il me dit "jetez cette vieillerie, même si c'est votre vélo depuis 30 ans". Quel ignare! Cette "vieillerie" a été construite sur mesure pour mon père qui la bichonne depuis 30 ans et je devrais conduire ce vélo de collection à la déchèterie? Pas question. Exit et recherche d'un autre vélociste.
Je tombe sur le site internet de Monsieur Pignon et Madame Guidon qui restaurent des vieilles bicyclettes ou qui en construisent des neuves belles comme des vieilles. J'entre dans le magasin où l'on me dit "Votre bicyclette est très belle, vous avez des moyeux magnifiques". Des connaisseurs! Je ne les avais même pas remarqués. Depuis, je me la pète à qui moyeux moyeux. Si un jour je ne fais plus de bicyclette, c'est décidé, je me les monte en collier (les moyeux).
Examen de la transmission et verdict : "second plateau usé, c'est extrêmement facile à changer". Pour lui, sans doute, pour moi, moins : j'ai cassé les vis en les remontant (merci Monsieur Pignon de m'en avoir donné d'autres) et le résultat est pire qu'avant : maintenant en plus de se dérober dans l'effort, ma chaîne déraille si je change de plateau trop brusquement... A suivre.
