dimanche 2 février 2014

Etape 5 Trignac - Bouin


Départ sous le soleil. Le pont de Saint Nazaire est très beau.















C'est dimanche, les fous du vélo me dépassent à fond les manivelles, moi je fais surtout attention à ne pas me faire déporter par le vent. Je m'arrête pour prendre une photo mais on me fait signe que le pont va s'ouvrir. Je fonce pour passer d'une moitié du pont à l'autre comme James Bond et y arrive facilement. Les méchants ne m'ont pas eu. Ils n'ont même pas réussi à ouvrir le pont, c'est dire si en plus ils sont bêtes.
Côté sud, changement de paysage. Les maisons ont troqué leur toit en ardoise contre des tuiles bien plus gaies, le mimosa est en fleur, je suis passé d'une ville industrielle du nord à une station balnéaire du sud. La vraie frontière Bretagne/Pays de Loire est indubitablement ici.
Je suis maintenant une véloroute particulièrement bien fléchée : une marque au sol tous les 25 mètres, un panneau à chaque croisement et un rappel tous les 500 mètres. Les petits chemins sans se perdre. Parfait.
On parle ici bizarrement un vieux français où l'on ne dit pas "vélo ici" mais "vélo céans."
Il fait beau, c'est presque plat, il y a peu de vent, sauf en bord de mer, mais la route y passe rarement.
Ca fait du bien de faire fonctionner ses muscles. De s'endormir le soir en sentant son corps et de le réveiller le matin en bon état. Je retrouve le plaisir que je prenais adolescent en montagne quand je rêvais de devenir moniteur de ski de fond. C'est probablement pour ça que je suis parti en hiver.

Comme qui rigole, j'arrive à Pornic où c'est la cohue. Je m'assois sous la véranda d'un restaurant, profite du soleil et papote de tout et de rien avec mes voisins de table.









Je passe en Vendée, avec panneau, s'il vous plait !


Il se fait tard. Héroïquement, je ne suis pas les panneaux "viens ici déguster mes huitres" mais "appuie plus fort sur tes pédales, tu vas déguster". Elles n'ont pas l'air d'être heureuses les huitres dans leurs claires douillettes? A demain les huitres, c'est mon jour de repos et un mois en "R". Chance (pour moi).

Décidément,  je fais du chemin, mine de rien : je suis déjà dans les polders hollandais, avec le vent légendaire qui va avec. Mon gite n'est pas loin, sous le niveau de la mer, au milieu de rien. Ou plutôt, si, au milieu des oiseaux et des huitres. Un paradis. Voire, il y a déjà des moustiques, qu'est-ce que ça sera au printemps!
 













Mon compteur indique 69Km. je ne les ai pas vu passer!
Repas à la table d'hôte : poisson à la salicorne du jardin. Je suis vraiment ailleurs.

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