vendredi 28 février 2014

Hébergements






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Etape;Type;Nuité;Ptit déj;Repas soir;Coordonnées;Remarques;Bon plan
Guipry-Messac ;Gîte d'étape;11,20;Non compris;Cuisine collective accessible;"Syndicat d'initiatives
06 95 75 35 02";supplément draps : 1,20€;Bon plan
Béganne;Chambre d'hôtes;49,00;Compris;Snack possible;"Le Petit Chêne
Tel. 02 99 71 81 66 ou 06 88 61 49 55
info(à)lepetitchene.net
www.lepetitchene.net";Accueil cosy;
Trignac ;Chambre d'hôtes;45,00;Compris;;"LA MILONGA bed & breakfast
52 rue Jules Verne
02 40 42 65 37 ou 02 51 10 02 03
06 03 92 28 49
lamilongabb(à)gmail.com";;
Bouin ;Chambre d'hôtes;34,60;Compris;13,00;"""LES TIGNONS""
Rte de la couplasse
tél:02.51.93.85.95
laferme(à)tignons.com";Repas sympathique et bon marché;Bon plan
Saint Hilaire de Riez ;Appartement;55,00;Non compris;Cuisine dans l'appartement;"Villas des Pins
151 Avenue de la Faye
02.51.58.23.33
info(à)ledomainedespins.com";"Resto et commerces fermés en hiver
pas de produit de nettoyage
pas d'éponge, pas de PQ";Mauvais plan
Talmont-Saint-Hilaire ;Mobil home;29,00;Non compris;Cuisine dans le mobilhome;"Camping Le Paradis  
Rue de la source
02 51 22 22 36";Resto et commerces fermés en hiver;Pas cher
Saint-Michel-en-l'Herm;Appartement;50,00;Non compris;Cuisine dans l'appartement;"Basse Brenee
www.basse-brenee.fr
02 51 30 24 09";Pas de commerce à proximité;
La rochelle ;Appartement;39,00;Non compris;Cuisine dans l'appartement;"Appart'City
8 Rue Franc Lapeyre
05 46 43 27 66";"proche port
Bruyant, sale et mal équipé";Mauvais plan
Marenne;Hôtel;37,00;Non compris;L'hôtel fait pizzeria;"Hôtel La Plage
61 avenue William Bertrand
05 46 85 03 92";;
Soulac sur mer ;Appartement;62,00;Non compris;Cuisine dans l'appartement;"Résidence Anna
7 Rue Joseph Lahens
05 56 41 48 10";"Accueil attentif
En centre ville";Bon plan
Lacanau océan ;Chambre d'hôtes;60,00;Non compris;Resto du casino à 2 Km;"le Petit Havre
3 Rte du Baganais
Lotissement Le Drive
06 71 75 50 39";Se faire expliquer l'accès à la villa;
Facture-Biganos ;Hôtel;48,00;8,50;Restos proches;"Logis Hôtel Du Delta  
25 Bis, Av. De La Côte D'argent
05 56 82 62 84";Face à l'usine de pâte à papier, odeur comprise;Mauvais plan
Saint Symphorien;Chambre d'hôtes;47,00;Compris;15,00;"Les jardinsdu Broy
Tel: 05 56 25 74 46
06.31.58.58.60";"Repas sympatique et bon marché
Accueil soigné";Bon plan
Bazas;Gîte d'étape;50,00;Compris;Cuisine collective accessible;"http://maysonave.blackwoodetnicole.perso.neuf.fr/site_web_bazas/
22, Avenue Franck Cazenave
05 56 25 11 31 ou 06 18 41 25 89
peter.blackwood(à)aliceadsl.fr";Cheminée avec bois fourni;
Meilhan sur Garonne ;Chambre d'hôtes;65,00;Compris;Resto sur place;"Le Font d'Uzas
Restaurant et chambres d'hôtes
1 avenue de la Font d'Uzas
05 53 89 62 97
http://www.fontduzas.com";"Repas original
Accueil soigné";Bon plan
St Laurent ;Gîte d'étape;25,00;Non compris;Cuisine collective accessible;"Les gites de Marie
5 place du sol
tel : 05 53 68 66 35 ou 06 16 19 01 63
http://lesgitesdemarie.monsite-orange.fr";Mal chauffé;
Moissac ;Gîte d'étape;14,50;Compris;18,50;"L'ancien Carmel
5 sentier du Calvaire
05 63 04 62 21 ou  09.64.48.71.99
accueil.cafmoissac(à)wanadoo.fr";"Cuisine collective accessible
Demi-pension bon marchée";Bon plan

jeudi 27 février 2014

Documentation et matériel

Pour ce périple, j'ai utilisé

  • Les cartes Michelin "départements" au 150.000 ième n°309, 316, 324 335, 336, 337. Je ne les recommande pas. Elles ne sont pas assez précises. Si elles renseignent bien sur les routes départementales alternatives aux voies vertes, elles ne mentionnent pas les chemins qui seraient utilisables. De plus, elles sont lourdes. En effet, le découpage est tel que, la plupart du temps, un département non traversé est associé à un département utile. Si c'était à refaire, j'essaierai les cartes IGN "top 100"

  • Le site "Les EuroVélo routes en France" très utile de par la description officielle et surtout par les commentaires des utilisateurs. Plusieurs tronçons peu roulants m'ont été épargnés.


De Nantes à Royan à vélo, l'Atlantique en roue libre




  • Le matériel suivant
    - 1 vélo
    - 2 sacoches avant
    - 1 sacoche arrière double
    - 1 sacoche de guidon
    - compteur
    - 1 carte bleue, 1 chéquier, du liquide
    - des sacs poubelles servant aussi de sacs étanche pour les vêtements et de protège-selle
    - 1 poncho
    - 1 coupe-vent
    - 1 gilet jaune-fluo
    - 1 casque (de ski, chaud et étanche pour l'hiver)
    - 1 frontale (pour voir où le regard se porte), 1 lampe avant (pour voir en face), 2 lampes arrière
    - 1 antivol
    - des sandows, de la ficelle
    - 1 nécessaire de réparation, 1 kit d'outils
    - 2 chambres à air
    - 1 pompe
    - Des gants de cuisine pour bricoler
    - 1 réchaud à gaz, des allumettes
    - 1 gobelet, 1 cuillère/fourchette, 1 canif, 1 couteau à huitres
    - De la nourriture lyophilisée
    - 2 thermos, 2 gourdes
    - Des barres énergétiques, des fruits secs
    - Du sel, de l'huile d'olive servant aussi pour la chaîne (mais c'est une mauvaise idée)
    - Du riz, des pâtes, du thon en boîte
    - Du PQ, des mouchoirs, du produit vaisselle, 1 éponge
    - 2 pantalons de vélo, 1 jean pour le soir, des pinces à vélo pour le jean
    - 2 chemises techniques, 1 chemise pour le soir
    - 1 paire de chaussure de vélo, 1 de ville, des pantoufles
    - 3 slips, 3 paires de chaussettes
    - 2 paires de gants
    - Des lunettes avec verres interchangeables (incolore / jaune / marron)
    - 2 vestes polaires
    - 1 trousse à pharmacie : pansements, antidouleurs, antidiarrhéiques
    - 1 smartphone faisant GPS, appareil photo et internet, 1 chargeur
    - Des livres
    - 1 carnet, 1 crayon
    - Dentifrice, brosse à dent, savon, shampooing
    - 1 serviette de toilette








mardi 25 février 2014

Postlogue

Une semaine que je suis rentré!
Merci à tous de votre soutien pendant le périple. Vous m'avez vraiment porté autant que ma bicyclette, par contre, vous m'avez fait beaucoup moins mal au c***

C'est l'heure du retour à la réalité.

D'abord me réinscrire chez pôle emploi qui m'avait radié. Ils sont mignons, ils me renvoient les mêmes papiers me disant que je n'ai droit à rien, mais cette fois-ci, ils sont dématérialisés, c'est plus écologique mais toujours aussi paperassier.

Ensuite, me battre avec la poste qui ne fait pas suivre mon courrier bien que j'aie tout fait (et payé) dans les règles pour. Là aussi, tout est dématérialisé. Je me rends dans un bureau de poste, mais la postière, après m'avoir toisé de haut parce que je n'amenais pas le bon justificatif, finit par me dire que tout est normal, puisque tout est normal sur son écran. Comme j'insiste, elle me tends un téléphone et m'invite à poursuivre mes démarches à l'autre bout du globe mais depuis son bureau de poste. Je cherche encore la valeur ajoutée.
Pourquoi ne pas offrir à tous les banquiers et postières licenciés pour cause de dématérialisation un vélo et un guide "Rennes-Toulouse en tranquilocyclette" ? J'envisage d'écrire des guides, le marché me semble porteur.

Malgré mes efforts (250.000 tours de pédale tout de même!), je constate que l'administration française va toujours aussi mal. Je me demande comment je vais me réadapter.

Il y a un truc qui marche bien, c'est le green washing :













Tout cela ne m'empêche pas de parcourir les offres d'emploi et même de postuler. 

Pour changer, je m'initie à la nouvelle économie partagée (Copyright, JC Decault :-(


Et j'essaie mes jambes d'athlète sur un nouvel engin (forme olympique!)


Ah! Au Muséum, les grues cendrées sont beaucoup plus faciles à photographier qu'en Vendée, mais insensibles à l'humour: elle n'ont pas ri à la blague du flamant rose


Je vais revenir demain et essayer celle de la dinde qui se demande ce qu'elle va faire pour ses vacances de Noël. 

mercredi 19 février 2014

Étape 19 Moissac Toulouse

Je traîne au petit déjeuner pour discuter avec les bénévoles qui tiennent le gîte de Moissac. Ce sont deux belges retraités bien sympathiques qui passent leurs hivers au couvent/gîte d'étape et leurs été dans les temples bouddhistes du Tibet.
Ici, je n'impressionne personne, on a l'habitude de croiser des voyageurs, dont certains font le tour du monde à vélo. Je suis un tout petit scarabée, mais qui sait, peut-être vais-je grandir?
Il pleut sur Moissac. Je bats en retraite dans le couvent des garçons. Il est séparé de celui des filles de quelques mètres en altitude et quelques centaines de mètres en distance. Dieu seul sait ce qui a pu se passer entre ces hommes séparés des femmes et ces femmes séparés des hommes et dont les cloîtres sont disposés de telle sorte que les chants des uns soient audibles par les autres et vice versa.





La pluie s'arrête, je ressors. Ma retraite aura duré 1 heure, 1 minute et 1 seconde. Sur la place des statues de Toutain. Je suis fan.



La grand mère de Casimodo balaye le parvis de l'abbatiale.





















Comme à Agen; le pont-canal sur le Tarn est fermé. Pas de soucis, je contourne sans me perdre.

Je ne suis pas en avance. Il est onze heures, j'ai 70 Km à faire et j'ai rendez-vous avec ma chérie pour une séance de photos à l'arrivée. J'appuie fort sur mes pédales. pour ma dernière étape, je roule à 20Km/h. La piste est bonne et j'ai un petit vent favorable.
Tiens! un bateau attend gentiment la marée haute. Il n'est pas près de repartir.


J'arrive à Montech et sa pente d'eau, un ascenseur à bateaux qui permet d'économiser le passage de 5 écluses.


C'est la ville de ma "tatie", ma troisième grand-mère qui était bonne comme le bon pain. Une petite pensée sur sa tombe que la mairie a déclarée abandonnée. Poussière, tu retourneras à la poussière... Salut, Tatie, on va s'occuper de ta tombe ou te laisser partir, tu nous dis ce que tu préfères.

Repas dans un resto familial. Papa et maman bullent, la fille court partout et fulmine. On lui souhaite de trouver vite du travail ailleurs à la petite...
Je repars sous la pluie qui ne dure pas. "Il faut te l'enlever l'immmperméaple, il va faire chaud" me crie un vieux. Je lui obéis. Il a raison, je n'aurai plus de pluie jusqu'à destination.
Je ne suis qu'à 40 Km de Toulouse. Quand j'étais petit, venir à Montech était une expédition. je croyais que c'était au bout du monde. En fait, c'est tout près, on peut venir à vélo :-)
Je retrouve avec plaisir les hérons. Ils ne se sentent pas bien quand l'eau est trop claire et ne pêchent qu'en eaux troubles. Il est de quel parti déjà le héron? Chasse, pêche et petits goujons, peut-être.
J'arrive en Haute-Garonne, il y a un panneau.
J'ai promis à ma chérie de la prévenir quand je serai à 15 Km de Toulouse mais je ne sais plus où j'en suis, il n'y a plus les panneaux kilométriques auxquels j'étais habitué depuis la Gironde. En remplacement, le conseil général a posé d'énormes panneaux : "PRUDENCE" vous pourriez avoir un accident mais on vous aura prévenus, nous, nous n'y serons pour rien, et même si la route est défoncée. Je reconnais bien l'esprit qui anime la noble institution, tout dans le parapluie, rien dans le service à l'usager. En fait, si j'ai pris du recul sur pas mal de chose, sur mon ancien (futur?) employeur, rien. Je suis toujours en colère. J'appuie plus fort sur mes pédales. Je n'ai jamais roulé aussi vite si longtemps. Demain, pas de longue étape, je peux me le permettre.
Sur le bord du canal, des anciens moulins et micro-centrales hydroélectriques désaffectées. Et pourquoi ne pas les remettre en service et baisser le régime de Golfech?
On sent la ville toute proche. Les zones industrielles et les lotissements se succèdent, les premiers SDF aussi...




Je pédale maintenant entre le canal et les gravières dont les petits cailloux ont servi à bâtir Toulouse. La ville est grande, les gravières immenses. Ca fait le bonheur des oiseaux d'eau
Maintenant, je longe la rocade (les toulousains ont du mal à dire "périphérique", ça fait parisien), je vois les embouteillages de la ville, on peut dire que mon périple touche à sa fin


Les ponts jumeaux. Paris Match a embauché une photographe pour me mitrailler.


Je me demande si je n'ais pas un ticket avec la journaliste.


Une pause devant l'Hôtel du Département.
Ma chérie a prévu une bouteille de champagne pour fêter ça !



79 Km aujourd'hui. A fond, mais je n'ai même pas mal. Si un peu.

Un petit bilan à chaud ?

1.185 Km au total, 88 heures de vélo (google en prévoyait 48 :-) à une moyenne de 13,37 Km/h.
Une seule crevaison, un seul problème de matériel et réparé avant la casse.
Une seule étape sans resto.
Un seul hôte qui ne répondait pas au téléphone.
Pas de problème de santé, pas de fatigue, pas d'insomnie, toujours le sourire (quelquefois, après l'arrivée seulement...)
Des inondations en pagaille, des déviations un peu partout.
Du vent, quelquefois en tempête et quelquefois face à moi, quelquefois avec moi.
Des oiseaux, des petites bêtes, des arbres, des arbres, des arbres.

Pas de galère.

Pour le bilan financier on verra plus tard. C'est sûr que partir en hiver coûte sensiblement plus cher que de partir en été, mais moins cher qu'une psychanalyse. 
J'ai trouvé presque tout ce que je suis allé chercher et au delà quelquefois.

En partant en hiver, j'ai eu les voies vertes, les gites d'étapes et les restos pour moi tout seul. Parfait pour un voyage intérieur. Si je veux rencontrer du monde, la prochaine fois, je partirai en été.
En tous cas, je n'ai pas eu chaud, pas froid non plus et les tempêtes ne m'ont pas mangé, n'en déplaise à France Info et ses parapluies radiophoniques.
Deux bonnes nouvelles : Je n'ai pas manqué d'eau et je ne sens pas le renfermé.

La vie est belle, presque autant que l'oeil de ma chérie sur moi.

mardi 18 février 2014

Etape 18 Saint-Laurent Moissac








Pour mon avant-dernière étape il ne fait ni chaud ni froid ni vent ni pluie. J'ai 70 km à faire mais je pars tard; j'ai mal dormi. J’ai eu froid. Le temps que je me décide à mettre un caleçon long sous mon pyjama et 3 couvertures supplémentaires il était tard dans la nuit. Je commence mon étape dans des vergers. Les pommes n'ont pas toutes été ramassées. J’en profite pour en chaparder quelques-unes. A certains endroits elles n'ont pas été ramassées du tout. Les Restos du Cœur pourraient venir faire une récolte ici. Je suppose que le cours de la pomme ne vaut pas le prix du ramassage quelquefois. Je retrouve la voie cyclable sur le bord du canal sous mes pieds il y a quelque chose d'encore plus explosif que les tweets de Valérie Trierweiler transportés par les fibres optiques Internet je roule sur une conduite de gaz.


À Agen encore une déviation. Pour cause d'inondation? Non, pour cause de sécheresse. Les VNF sont en train de revoir l'étanchéité du pont canal. Un panneau de déviation? Nenni, mais je trouve une jolie passerelle en remplacement. 




Je passe par le Maroc pour manger un couscous (très bon et dans un joli cadre) et repars. 



Je suis à moins de 100 km de Toulouse maintenant. La centrale nucléaire de Golfech souhaite la bienvenue en Tarn et Garonne. Il y a un panneau :-) J'ai le panache blanc de la centrale en ligne de mire depuis mon départ il y a 45 km.




À Valence-d'Agen c'est soleil vert deux petits vieux attendre sur un banc pour entrer à l'abattoir :-( 



Un peu plus loin la base nautique de Tarn et de Garonne . EDF a fait un barrage et monté des digues pour alimenter la centrale en eau. Derrière la digue pour le cas où il y ait trop d'eau il y a même une zone prévue pour déverser le surplus d'eau. C’est aussi là qu'est prévue la zone d'accueil des gens du voyage. Encore une déviation celle-là est fléchée, du moins sur quelques centaines de mètres. Après, débrouille-toi. Je me débrouille surtout pour passer au milieu du chantier de reconstruction d'un pont. En passant vite et en rasant l'eau personne ne m'a rien dit. Quand je vois comme VNF galère pour maintenir du béton ou du fer sur  les rives du canal je me demande comment EDF va faire pour garder en bon état les digues de la Garonne. Ce n'est pas comme s'il fallait que ça tienne pendant plusieurs milliers d'années... Les derniers km sont un peu difficiles. j'ai mal au c**. Arrivée à Moissac. 72 km qui se terminent par une cote a vingt pour cent. Là je mets pied à terre. En fait c'est à genoux qu'il serait de bon ton que je finisse mon étape. Mon hébergement est dans un ancien couvent des Carmélites.


Je prends possession de ma cellule et prends vite ma douche pour arriver à l'heure au repas. Ce soir des carottes "ouais!" râpées "booo". 


lundi 17 février 2014

Étape 17 Meilhan sur Garonne St Laurent

Il fait frais sur Meilland ce matin 3 degrés. Il y a une petite brume je pars. J'ai eu de la chance pendant ce périple, je n'ai jamais eu froid. Ça sent l'arrivée. je vois mon premier panneau Toulouse. Il y a même des violettes sur le chemin c'est dire! 


C'est une étape à 100 pourcent canal aujourd'hui. La piste alterne joli tapis de mousse et goudron défoncé par les racines des platanes. J'appuie fort sur les pédales, j'ai rendez-vous avec Rembrandt à Mas d'Agenais. Un petit vent se lève. Il est défavorable mais il fait disparaître la brume et apparaître le soleil qui me réchauffe. 




J'arrive bien avant midi au Mas D'agenais, j'ai le temps d'admirer le tableau du maître et l'église qui l'héberge. 



Repas du guerrier puis je repars entre 19e et 21ème siècle. Un tapis roulant attend une hypothétique péniche à remplir de grains cependant que sous mes roues se trouvent les fibres optiques des autoroutes de l'information.

Il fait franchement beau maintenant, le blé pousse dans les champs. Il y a des fleurs au bord du chemin et dans les arbres. On peut même apercevoir les premières feuilles. 




Comme il fait beau les "vrais" cycliste sont de nouveau sur la piste. Personne ne me "Salut" mais on me dit "Bonjour". Je souris les jours où il pleut je suis seul à bicyclette. Aujourd'hui les vrais me snobent parce que je n'ai pas mis mon joli coupe-vent bariolé. Ils me font penser à l'époque où j'allais au lycée à 60Km en Vespa 125. En été certains motards ébauchaient le signe en V et se ravisaient en voyant un scooter. En hiver j'étais tout seul. Les "vrais" motards roulaient en voiture. Quel est cet engin qui me coupe la route ?


C'est écrit sur le panneau ce bidule s'appelle un véhicule. OK. Je ne savais pas. Après un bref passage à marée basse, le canal de Garonne est latéral à la Baïse puis se décide à la franchir par un pont canal.

 



Arrivée à destination après 58 km sans soucis. Le gîte de ce soir est prévu pour 100 personnes je suis tout seul je vais y tenir